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MISS CÔTE D’IVOIRE 2025 : CHEVEUX ET TEINT NATURELS OU RIEN

Si l’âge limite de candidature passe de 25 à 28 ans, et si les candidates malheureuses d’éditions passées peuvent repostuler, le concours ferme ses portes. aux femmes décapées et/ou qui portent des mèches.

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Le comité Miss Côte d’Ivoire a décidé pour l’édition 2025 de durcir les règles en ce qui concerne les critères de présélection des candidates à ce prestigieux concours de beauté au pays des éléphants. Comme on peut le lire sur le site internet du concours, comme nouvelles exigences : « le teint de la candidate doit être naturel ; les cheveux de la candidate doivent être naturels, mèches et perruques exclues pour les présélections ». Lesdites ont débuté le 15 février et sont ouvertes jusqu’au 10 Mai. La finale, elle, aura lieu le 28 Juin.

« Les ajouts capillaires ne sont pas issus de la culture africaine ».

Marlène Kouassi, Miss CI 2022, cheveux naturels et teint naturel. Harcelée par des internautes pour son look trop simple, elle avait fini par mettre des mèches.

Victor Yapobi, le président du Comité Miss Côte d’Ivoire, explique le sens de cette mesure : « les candidates peuvent venir nattées, elles peuvent venir avec les cheveux courts, si elles n’ont pas de cheveux elles peuvent venir rasées. Ce changement c’est parce que nous sommes souvent interpellés sur le fait que les mèches, les perruques et les rajouts ne sont pas issus de la culture ivoirienne et de la culture africaine ». C’est donc le retour au naturel, tout simplement. Si on parle donc de conditions « durcies », c’est en raison du fait que dans l’époque actuelle, il est devenu plus ordinaire pour les femmes, en Afrique particulièrement, de porter des excédents capillaires. Une culture davantage renforcée par les réseaux sociaux. A tel point que l’exigence de revenir au naturel apparaît comme une contrainte.

« Une femme sur deux à Abidjan se décape, une pratique dangereuse »

Il en est de même de la dépigmentation, dont la tendance ne cesse de hausser, notamment en côte d’ivoire où le gouvernement a pourtant interdit en 2015 les produits cosmétiques qui décapent la peau. « A Abidjan, 53 % des femmes âgées de 15 à 45 ans, sans distinction de catégorie socioprofessionnelle », utilisent des produits éclaircissants pour obtenir une « peau claire », comme l’affirmait en 2019 dans le journal Le Monde, le professeur Joseph Elidjé Ecra, du service de dermatologie d’un centre hospitalier universitaire de la ville. Ces chiffres ont été produits sur la base des consultations médicales et des visites « de plus de 10 000 femmes dans les centres spécialisés pendant deux années ». En gros, une femme sur deux à Abidjan ferait recours à la dépigmentation. Cette pratique devenue un vrai fléau en Afrique, a des conséquences sur la santé. Elle peut entraîner entre autres « des maladies internes, dont l’hypertension et le diabète » selon les spécialistes. Tout aussi grave, le décapage pose le problème du complexe d’identité et de l’aliénation culturelle caractérisés par l’envie de ressembler à l’autre – ressembler à la femme caucasienne. Le comité Miss Côte d’Ivoire voudrait ainsi inverser les choses en mettant en avant des femmes influentes plus naturelles.

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