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REMIX DE VIVIANNE : WAX DEY ENCORE SUR LE « BANC DES ACCUSÉS » REPOND A MAAHLOX ET KOCEE

Dans de nouvelles publications, le promoteur culturel assure avoir été correct avec Prince Aimé.

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Le promoteur culturel est accusé par Maahlox d’avoir utilisé Prince Aimé pour satisfaire ses propres intérêts, dans le cadre de la gestion des remix de « Vivianne ». Le rappeur Kocee a rajouté une couche, traitant Wax Dey de malhonnête, invitant ce dernier à reverser les droits de Prince Aimé, qui avait déjà porté des accusations similaires contre Wax Dey en décembre sur les médias. C’est un nouvel épisode d’une histoire digne d’une saga de cinéma.

 Tout ça grâce à Debordo Leekunfa

Tout commence lorsqu’en 2024, l’extrait d’un freestyle datant de 2019, fait dans sa cuisine par Debordo Leekunfa, chanteur ivoirien, ressurgit sur la toile, notamment sur tiktok, et fait un buzz monumental. A travers la planète des millions de vidéos sont générées, par des milliers d’abonnés, des plus ordinaires aux célébrités de différents domaines. Les créateurs de contenus nigérians notamment s’y donnent à cœur joie. L’histoire racontée dans la chanson, la mésaventure d’un homme abusé par sa copine trop matérialiste, devient mondiale. Le freestyle en question, publié en 2019 par celui que les ivoiriens appellent « le mimi national », est en fait une reprise de « Vivianne », un classique du chanteur Camerounais Prince Aimé. Un artiste malvoyant, mais dont la clairvoyance dans la créativité avait fait de Vivianne déjà, en 2004, un hit au Cameroun. La reprise de Debordo dans ce court freestyle touche les cœurs, par sa façon originale de détourner la mélodie à laquelle il rajoute sa touche personnelle. Face au ramdam phénoménal, Debordo est harcelé par ses fans ivoiriens qui veulent le voir en studio pour enregistrer puis sortir ce morceau. C’est carrément un manifeste, et même un ordre intimé. Plusieurs influenceurs font d’ailleurs des vidéos pour lui lancer cet ultimatum. Debordo Leekunfa aime ce projet et commence une communication sur ses réseaux. Il annonce même qu’il a discuté avec Prince Aimé et que tout va bien se passer. Confirmation faite par Prince Aimé dans une vidéo.

 Nouveau front d’une guerre entre internautes camerounais et ivoiriens

Seulement, quand quelque chose concerne la Côte d’Ivoire et le Cameroun, les internautes des deux pays ne sont jamais neutres, au moins depuis la CAN 2021. Alors un personnage rentre dans l’histoire. Maahlox Le Vibeur. Rappeur camerounais, il est connu pour sa parole trash, à la fois dans ses chansons et dans ses prises de position sur les réseaux sociaux. Vert de colère, il estime dans une sortie qu’il présente comme un sursaut de fierté nationale, que Debordo n’a pas le droit de profiter de l’œuvre de Prince s’il ne signe pas un accord écrit avec ce dernier. Ses publications vidéo divisent. D’un côté certains camerounais soutiennent Maahlox, et de l’autre, beaucoup le vomissent, comme bon nombre d’ivoiriens. Estimant que cette guéguerre n’aidera pas Prince Aimé. Dans la foulée, Kenfack Jean Jules – c’est le vrai nom de Maahlox, émet l’idée de faire un remix 100% camerounais, avec « cinq grosses têtes du game ». Maahlox veut que les revenus de ce remix soient versés à Prince Aimé, « pour l’aider ». Passé dans l’ombre depuis des années, ayant même vécu en Europe où il n’a pas trouvé bonheur, avant de rentrer au Cameroun, Prince Aimé n’a pas vraiment ce qu’on peut appeler une carrière épanouie.  Maahlox est rejoint dans son idée par des promesses des rappeurs Minks, Tenor, mais également l’humoriste Moustik le Karismatik qui s’engage sur le champ à écrire le scénario du clip et de réunir les acteurs pour le tournage. Entre temps, un nouveau personnage arrive : le promoteur culturel Wax Dey, à travers sa maison d’édition Calabash, a signé avec Prince Aimé pour être son éditeur sur tous les remix qui sortiront et d’autres œuvres ultérieures. Calabash a signé un deal préalable avec Flash Music, une des plus anciennes enseignes de distribution au Cameroun, qui a avait distribué le son original à sa sortie en 2004. Wax Dey tient sa crédibilité du fait qu’il est artiste, chanteur, auteur compositeur, producteur de contenus médias, producteur d’artistes, éditeur entre autres. Donc, il se présente régulièrement comme un connaisseur des droits musicaux, sujet sur lequel il prend la parole sur des panels lors de festivals et salons. Il était notamment intervenu en 2010 afin que le groupe camerounais Golden Sounds récupère ses droits auprès de Sony Music, après la reprise par Shakira du titre « Zangalewa » dans le cadre de la Coupe du Monde de Football en Afrique du Sud.  Calabash va maintenant former un tandem avec Easy Consulting, pour le management de Prince Aimé. Easy Consulting est une agence de gestion de talents et de production évènementielle. Elle avait notamment produit le concert de Meiitod, chanteur français – originaire de Mayotte – en 2023.

 Le remix des mbass têtes

Maahlox et ces entités présentent donc des images de signatures de conventions pour la fameuse reprise des « mbass têtes », dont Tenor et Minks ne feront finalement pas partie.

Cependant le « mimi national » ivoirien Debordo, découragé par Maahlox, avait décidé de ne plus sortir Vivianne, et de se concentrer sur d’autres créations, notamment le titre « Djeneba Djaba » dont la sortie est plébiscitée par 03 millions de visionnages en 24h sur Youtube. Djeneba Djaba signifie vendeuse d’oignons en dioula, une langue de la Côte d’Ivoire. Le clip tourné au marché d’Abobo avec les commerçantes, et le refrain entêtant de cette soupe de coupé décalé, donne envie de danser sans calcul. Le succès vient surtout de l’orgueil des ivoiriens qui veulent montrer aux Camerounais que si Vivianne se fait désirer, alors Djeneba sera la préférée. Au Cameroun, Wax Dey et Maahlox lancent un challenge. Il faut faire mieux que les ivoiriens. Objectif, 4 millions de vues en 24h. Le 4 novembre à 20h, le clip tourné à l’avenue Kennedy à Yaoundé, est publié. Il réunit en musique Prince Aimé, Maahlox, Magasco, Therapie – un rappeur, Lili Anoma – une chanteuse signée chez Calabash. En vidéo, on y retrouve une foule d’influenceurs comme Moustik Le Karismatik, Mayole Francine ou encore l’actrice Amelie Bengono dans son personnage « Jean l’Afrique ».

 Une voiture de 30 millions xaf pour Prince Aimé?

Dans la communication, pour inciter les camerounais à se ruer sur le visionnage du clip, Wax dey promet de faire gagner beaucoup d’argent à Prince Aimé, et même une voiture de 30 millions de FCFA. Le défi est relevé, la vidéo fait 1 million de vues en 1h au soir du 04 novembre 2024, et 4 millions 24h plus tard. Sa chaîne YouTube créée pour l’occasion totalise aujourd’hui plus de 134 000 abonnés et il cumule 50 000 auditeurs mensuels sur Spotify. Dans l’euphorie de ce succès, une tournée mondiale est même annoncée pour avril-juillet 2025. Le 20 novembre, la vidéo de Prince Aimé réceptionnant sa voiture débarque sur la toile. Des internautes critiquent l’état du véhicule qui ne donne pas l’allure d’une voiture qui couterait 30 millions xaf. Vers la mi-décembre, lors de l’émission de radio « ON AIR » sur La Voix du Golfe à Douala, l’invité Prince Aimé lâche une bombe : « Mon éditeur Wax dey m’avait dit qu’une des reprises de Vivianne au Ghana avait produit 30 000 dollars en un jour. Et que si cette chanson ne produit rien comme droits, c’est au moins 1 milliard xaf. Je veux mon argent. Depuis, je n’ai rien reçu à part la voiture de 5 millions ».  Le ton de la discorde est donc donné. Quelques jours après, Calabash Music, le label de Wax dey, publie un communiqué, dans lequel sont détaillées les actions et transactions que la maison d’édition prétend avoir déjà accomplies pour Prince Aimé. Dans cette sortie de rupture de contrat avec le chanteur pour « non-respect de clauses contractuelles », on lit par exemple que la voiture reçue par l’artiste, une RAV4, aurait été financée à 08 millions de FCFA, et que le chanteur désormais inscrit membre à la Sacem (société française des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) allait avoir un état de ses droits d’auteur vers le premier trimestre 2025.

Début 2025, le 06 janvier, dans une session live sur Facebook, le rappeur Maahlox, se réjouissant du succès de la première édition de son festival des musiques de Biyem-Assi (FESMABA), tacle Wax Dey au passage : « Tu avais promis 1 milliard à Prince Aimé. Remets-lui son milliard. Moi j’ai fait ma part : j’ai financé le clip, j’ai fait la promo. Vous m’avez fait signer un contrat pour aller contrôler l’argent par derrière » peut-on entendre le promoteur de Zone de Rap vociférer. En guise de réponse, Wax Dey publie une vidéo le 7 janvier, dans laquelle il explique avoir respecté toutes les promesses qu’il avait faites en signant avec Prince Aimé, et que Maahlox a tiré un profit abusif de l’opération remix de Vivianne : « sans moi tu ne pouvais rien faire. Tu avais contacté Prince Aimé, mais il ne voulait pas travailler avec toi. Il disait que toi tu veux seulement ton profit et rien pour lui. C’est moi qui l’ai convaincu d’accepter de signer avec toi, pour faire un projet de fierté nationale. J’avais même déjà validé le remix de Yemi Alade mais j’ai décidé de faire attendre sa sortie. Maahlox tu as reçu de l’argent de Tap Tap Send et d’Orange Cameroun comme sponsors du clip. Je ne t’ai pas poursuivi pour ça, parce que j’estime que tu as fourni beaucoup d’efforts pour cette opération. Tu avais promis de donner la part de Prince Aimé, alors j’ai laissé, sachant que tu le ferais. Je n’ai pas abusé de Prince Aimé. J’ai rompu notre accord parce qu’il n’a pas le mental et la patience pour suivre la vision qu’on a eue ».

Sans attendre évidemment, Maahlox a réagi sur ses réseaux, niant en bloc le fait d’avoir reçu de l’argent d’Orange et Tap Tap Send. A son tour, au soir du 9 janvier, autre personnage : Kocee est monté au créneau pour « allumer » Wax Dey, lui demandant de donner l’argent promis à Prince Aimé. En plus de qualifier ce remix de « chanson la plus laide de l’histoire de la musique camerounaise« , le rappeur est remonté à des coulisses de la chanson « Caleçon » en feat avec Coco Argentée, accusant Wax Dey en tant qu’éditeur, de n’avoir pas reversé la part revenant à l’auteur original dont un titre est partiellement repris – Kocee s’est même trompé sur le nom, parlant de Ama Pierrot alors qu’il s’agit bien de Racine Sagath. Et bien sûr, Wax Dey a réagi à son tour dans un texte sur Facebook, expliquant que c’est Kocee qui n’a pas respecté son obligation contractuelle envers Racine Sagath. C’est une véritable saga qui n’a pas livré tous ses volumes de « ça gâte ça gâte ».

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TRACE AWARDS TOUR : DOUALA SE MOBILISE POUR LES ARTISTES NOMMÉS DU « CONTINENT »

Kocee, Sabrina, et PhillBill sont nommés aux Trace Awards 2025.

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La ville de Douala n’a pas eu un jeudi soir ordinaire ce 06 février 2025. A 20 jours des Trace Awards 2025, l’évènement a décidé d’organiser une tournée dans certaines villes d’Afrique pour célébrer des artistes nommés. Le Trace Awards Tour s’est donc arrêté à Douala, pour un moment convivial entre les artistes, les partenaires, les médias, les créateurs de contenus, les influenceurs, les professionnels de l’industrie musicale et des fans de musique. Nous y étions aussi.

Jessica Ngoua Nseme et Parys Batonda arrivent ensemble, débarquées par l’ascenseur au premier étage du bâtiment du One Roof Top, le pub le plus prisé de la capitale économique, situé à Bonapriso sur la Rue Njo Njo. La Miss Cameroun 2015 et la créatrice de contenus sont accueillies par l’armée de lens des photographes et vidéastes, avant d’être interviewés par Bonas Fotio et la team de Tchombe TV. C’est un rituel qui a animé les arrivées des invités de la soirée Trace Awards Tour organisée par Trace Cameroun à Douala, où le set up donnait déjà un aperçu de ce que sera l’évènement lui-même le 26 février à Zanzibar, l’archipel tanzanien qui abrite la cérémonie après le Rwanda en 2024.

CÉLÉBRER L’EXCLLENCE DES CULTURES AFRO CARIBÉENNES

En plus des artistes nommés, Kocee dans la catégorie Best Collaboration – pour son feat hit Credit Alert avec Patoranking, Sabrina dans la catégorie Best New Comer, et PhillBill dans la catégorie Best Regional Artist-Francophone Africa, la soirée a vu les visages des artistes chanteurs Seppo, Fadil Le Sorcier, Bad Nova, Aloch 237, Eskalibur de Petit Pays, Boytag, Minks, Shapat, Yvi Atia, la danseuse Danielle Ipa, et bien d’autres. Etaient également de la partie des influenceuses comme Mayole Francine, des professionnels de l’industrie comme Walter Eboumbou de Keyzit, Davy Lessouga de Believe Distribution, Jean Raoul Anya de Hope Music Publishing, Achille Djoumsié de Ach4Life, Patrick Ebongue de Première Classe, entre autres.

Le Maître de Cérémonie, Fidjil, a introduit les prestations de Sabrina et PhillBill, mais il a aussi animé les talks avec les artistes nommés, la directrice de Trace Cameroon Rodolpha Bwanga, et les partenaires Johnny Walker et Banque Atlantique. Au menu, l’importance pour les entreprises de s’investir davantage dans l’accompagnement des industries culturelles et créatives, l’impact des chaines Trace dans le développement des carrières d’artistes, l’exportation de la musique camerounaise, les projections des artistes camerounais pour les collaborations éventuelles autour de l’évènement – les Trace Awards au delà des récompenses est aussi un lieu de rencontres entre artistes, avec des bootcamps et séminaires.

A cette deuxième édition de la cérémonie de récompense organisée par le groupe Trace pour célébrer l’excellence des talents et des musiques afro caribéens – une édition expérimentale sous le nom Trace Urban Music Awards avait eu lieu à Paris en Octobre 2014 avec la marque Trace Urban – des dizaines d’artistes de 30 pays d’Afrique, des Caraïbes et des diasporas sont en lice pour décrocher le précieux sésame, dans 24 catégories qui reflètent la riche diversité de nos cultures. Les fans peuvent continuer à voter pour leurs artistes préférés jusqu’au 25 Janvier, à la veille de la cérémonie. Notre reportage vidéo est à venir. Merci à la courtoisie de Etienne Talla pour les magnifiques photos.

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« LE SUCCÈS DE KENDRICK LAMAR AUX GRAMMY AWARDS 2025 EST UNE FABRICATION D’ UNE INDUSTRIE INJUSTE ENVERS DRAKE » 

Herbert Aubin Sigha, chroniqueur rap US, partage une analyse pertinente sur les 67èmes Grammy Awards.

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La 67ᵉ cérémonie des Grammy Awards s’est tenue le 02 février à Los Angeles, et on a assisté à un moment historique : Kendrick Lamar a raflé cinq trophées, consolidant encore un peu plus son statut de légende vivante. Mais au-delà des célébrations, Herbert Aubin Sigha, spécialiste du marketing, chroniqueur analysant depuis des années l’industrie de la musique, estime qu’il y a « un malaise que je ne peux ignorer ». Il partage dans cette chronique ses « deux principaux enseignements de cette soirée : la domination de Kendrick Lamar et l’injustice flagrante envers Drake ». Herbert analyse.

L’Ascension de Kendrick Lamar : Un Succès Fabriqué ou Mérité ?

D’abord, mettons les choses au clair : je suis un immense fan de Kendrick Lamar. Je le considère comme l’un des plus grands rappeurs de tous les temps, un lyriciste hors pair et un artiste qui repousse constamment les limites du hip-hop. Par contre, je ne suis pas un fan de Drake – ça, je préfère l’annoncer d’entrée de jeu. Mais malgré mes préférences personnelles, il faut être honnête sur un point : l’industrie du rap est incroyablement ingrate envers Drake.

J’ai découvert Kendrick Lamar à l’époque de sa mixtape Section.80 – en 2011. À ce moment-là, on le présentait comme la nouvelle étoile montante du rap west coast, adoubée par Dr. Dre, dans la lignée d’Eminem et de 50 Cent. Mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que contrairement à ses prédécesseurs, Kendrick Lamar n’était pas un artiste signé directement chez Aftermath. Il était déjà solidement installé avec son équipe de Top Dawg Entertainment (TDE), et le deal avec Aftermath et Interscope était une joint-venture.

L’année suivante, après la sortie de Section.80, Kendrick commence à exploser. Mais un détail m’a toujours frappé : comment un rappeur indépendant, sans réel hit radio, pouvait remplir des arènes de 50 000 personnes en tournée ? Ce n’est qu’avec le recul que j’ai compris que Kendrick Lamar faisait en réalité les premières parties de la tournée Club Paradise de Drake en 2013. En gros, c’est Drake qui l’a mis sur la route, lui donnant une visibilité énorme.

Et ce n’était pas tout. Drake lui a également offert une interlude sur Take Care, un album qui est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands classiques du rap moderne. À cette époque, Kendrick n’avait même pas encore sorti d’album studio. Pourtant, grâce à cette exposition, il a bénéficié d’un engouement médiatique exceptionnel.

Pourquoi je rappelle tout ça ? Parce qu’après tous ces gestes, Kendrick Lamar a fini par attaquer Drake sur le célèbre morceau Control en 2013, un titre qui a marqué l’histoire du rap. C’était un moment iconique pour le hip-hop, mais aussi une trahison si on regarde d’où il vient.

L’Industrie Musicale et la Construction des Icônes.

Kendrick Lamar rafle cinq trophées lors des Grammy Awards 2025

Ce que les gens ne réalisent pas toujours, c’est que la musique qui domine le marché n’est jamais un pur hasard. Si vous entendez un artiste partout, si ses morceaux apparaissent en tête des playlists Spotify, Apple Music ou YouTube, ce n’est pas juste parce que sa musique est bonne. Il y a tout un mécanisme industriel derrière cela.

Prenons un exemple simple : Travis Scott. Ce n’est pas comme si Travis venait souvent en Afrique ou qu’il faisait une promo massive ici. Pourtant, sa musique est omniprésente. Pourquoi ? Parce qu’elle est poussée par les plateformes, les labels et les médias.

Drake a dominé l’industrie musicale pendant plus de 15 ans, non seulement grâce à son talent, mais aussi parce qu’un puissant conglomérat – composé des maisons de disques, des plateformes de streaming, des réseaux sociaux et des grands promoteurs de tournées, avait décidé qu’il serait le visage de la musique américaine à l’international. Ce type d’exposition ne s’obtient pas naturellement. Et c’est là que l’histoire prend un tournant.

L’Ingratitude de l’Industrie envers Drake.

Pendant plus d’une décennie, Drake a été la machine à cash de l’industrie musicale. Il a dominé les charts, battu des records de streaming, influencé une génération entière d’artistes. Mais dès qu’il a commencé à réclamer plus de royalties et à questionner la répartition des revenus du streaming, l’industrie a décidé de lui rappeler qui détenait réellement le pouvoir.C’est à ce moment que le beef entre lui et Kendrick a pris une autre dimension.

Drake et J. Cole lors du beef du Big Three

En 2023, Drake sort l’album For All The Dogs. Et sur le morceau First Person Shooter où il est invité, J. Cole évoque « le Big 3 » du hip-hop : lui-même, Drake et Kendrick Lamar. Quelques mois plus tard, Kendrick, qui jusque-là était resté relativement silencieux, répond de manière cinglante sur un morceau de Future et Metro Boomin en lâchant : « Il n’y a pas de Big 3, il n’y a qu’un Big Me.« 

À ce moment précis, j’ai compris que tout ça n’était pas qu’une simple rivalité entre artistes, mais quelque chose d’orchestré par des forces supérieures. J. Cole, pensant que c’était un clash classique, a répondu à Kendrick dans une chanson sur son album suivant (Might Delete Later). Mais quelques jours après sa sortie, la chanson a mystérieusement été retirée des plateformes. On a appris par la suite que ScHoolboy Q, un membre de TDE, avait croisé J. Cole après un concert pour lui dire : « Frérot, ne rentre pas là-dedans, ce n’est pas ton combat. Cette guerre, c’est contre Drake, pas contre toi. » Autrement dit, tout était prémédité.

Not Like Us et le Pouvoir Caché de l’Industrie

Lorsque Kendrick Lamar a sorti Not Like Us, tout a basculé. Le morceau est devenu un phénomène planétaire en l’espace de quelques heures. Il a généré des chiffres de streaming hallucinants : 10 milliards d’écoutes en un temps record. Mais soyons sérieux une seconde : il n’y a même pas 10 milliards d’habitants sur Terre !

Cette chanson, qui attaque frontalement Drake en l’accusant des pires choses, a bénéficié d’un soutien massif et inexplicable de toutes les plateformes. En parallèle, les algorithmes des réseaux sociaux ont tout fait pour amplifier sa portée. Le but était clair : détruire l’image de Drake, le transformer en paria du hip-hop. Et pour enfoncer le clou, les Grammy Awards, qui se veulent impartiaux et objectifs, ont attribué cinq récompenses à Kendrick Lamar, consacrant définitivement son triomphe.

Mais posons-nous la question : comment un morceau basé sur des accusations aussi graves peut-il être célébré à ce point, au point que toute une salle de l’industrie musicale chante en chœur ses paroles ? Il n’y a rien de naturel dans le succès de Not Like Us. Il n’y a rien de naturel dans ces Grammy Awards Ce n’est pas juste une victoire de Kendrick Lamar. C’est une démonstration de force de l’industrie, un message clair envoyé à tous les artistes : « On t’a fait, on peut te détruire. »

Kendrick Lamar ne pourra pas incarner le visage du hip-hop bien longtemps, car son style, majoritairement orienté vers un public masculin, risque de lasser une partie de l’audience, notamment les femmes. Il n’est qu’une pièce intermédiaire dans une stratégie plus vaste, un artiste utilisé comme levier pour évincer Drake. Mais l’industrie ne tardera pas à lui trouver un remplaçant, probablement dès 2025, car sur le plan musical, Kendrick, aussi talentueux soit-il en rap pur, ne peut pas rivaliser avec la polyvalence et l’impact global de Drake. Ce dernier maîtrise un éventail bien plus large de styles et touche un public beaucoup plus diversifié.

Ne parlons même pas du show du SuperBowl dans quelques jours, l’attribution du show à Kendrick sur une chanson basée sur la haine de l’autre c’est une première.

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JOVI : « BAD NOVA EST LE RAPPEUR CAMEROUNAIS LE PLUS HOT DU MOMENT »

Jovi a publié sur Facebook un compliment chaleureux à l’endroit de Bad Nova.

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Sur son compte Facebook, le « Mboko God » s’est montré généreux en compliments à l’endroit du rappeur supporter du Réal Madrid, ssigné chez Sessua Entertainment : « BAD NOVA c’est le Rappeur Camerounais le plus HOT du moment. Je vois que beaucoup de personnes ne savent pas la différence être le Rap et le HIPHOP. Depuis que j’ai connu BAD NOVA à travers SONOLIVE il faisait déjà du bon Rap et Du Hip-hop . Je pense qu’ il mérite beaucoup de respect en tant que Rappeur et MC. Chapeau à toi l’artiste » a écrit Jovi sur sa page Facebook le 28 Janvier.

Bad Nova n’est un nouveau dans le rap

Même s’il est connu pour être le rappeur qui prend souvent la parole pour clasher des collègues, il a aussi l’habitude de faire des compliments à d’autres artistes, anciens comme nouveaux. Mais ce commentaire est tombé dans un contexte particulier où des internautes ont récemment comparé Bad Nova à une révélation, un artiste qui accède nouvellement à la reconnaissance du public. C’est vrai que faire une chanson qui se retrouve sur les stories Instagram des superstars du Réal Madrid – Vinicius Jr. Notamment, et des supporters du club de football le plus célèbre au monde, ça propulse à un seuil de popularité inédit. Mais cela ne veut pas dire que Bad Nova était un inconnu du public camerounais avant ça. Bien au contraire.

Sur scène et dans les esprits depuis presque 10 ans

Belick Aron Derrick de son vrai nom, le natif de Douala qui a été bercé par Eminem et Koppo, a captivé l’attention des fans de rap kamer en 2017 avec le titre « Ferme Aussi Les Yeux », alors qu’il était signé chez Sonolive Prod. Dans la foulée, sa discographie constituée d’une dizaine de singles lui a permis durant cette période-là, d’être booké sur la majorité des scènes urbaines au Cameroun. Il a ensuite fait un break pour continuer ses études d’Ingénieur en Hygiène-Sûreté et sécurité industrielle, dont il a obtenu le diplôme à l’école polytechnique de Douala, en 2022. Signé chez Sessua Entertainment depuis 2023, il a sorti les singles « Traumatisé », « On Tcha d’abord une », qui ont eu un bon impact.

La super nova « Hala Madrid »

Puis en 2024, le titre « On Fait Comment ? » a été un vrai hit national, plébiscité sur TikTok notamment, avant le débarquement du raz-de-marée « Hala Madrid », une véritable super nova qui a changé sa vie à jamais, avec plus de 29 millions de vues YouTube rien que sur la vidéo lyrics. Ça lui a même valu une collaboration avec La Liga, avec un voyage à Madrid en Espagne, où il a vécu en direct un match du Réal au fameux Santiago Bernabeu, dans le salon VIP du stade. En marge de cette opération il a fait une tournée européenne, avec au passage des apparitions média, sur Canal + Sport à Paris dans l’émission J-1 par exemple. De son premier single à aujourd’hui, Bad Nova a gardé des codes qui font l’identité du rappeur qu’il : des beats accessibles, très souvent festifs, façonnés dans les tendances musicales africaines, et le tout porté par un flow déterminé, percutant, qui utilise le camfranglais pour traduire en textes faciles à comprendre, les récits du quartier. C’est ce qui semble avoir retenu l’attention de Jovi. Son dernier single « Bouge Avec Ça » est sorti fin 2024, et le clip officiel de « Hala Madrid vient d’arriver sur YouTube.

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