Le rappeur Kocee est en concert ce 15 mars 2025 à l’esplanade de Canal Olympia Douala-Bessengue, un espace pouvant accueillir environ 10 000 personnes debouts. Un évènement dont la communication est constante depuis décembre 2024. Durant la conférence de presse au Onomo Hotel de Douala en prélude à cette date que le rappeur originaire de Kumba annonce comme un tournant pour « redorer » l’industrie de la musique au Cameroun, il a ouvert son cœur sur pas mal de questions. « Moi j’ai envie de donner quelque chose de différent. Je pense que 2025 est une année de changement et l’industrie de la musique ne doit pas rester en arrière. Je vais donner tout ce que j’ai pour ce concert. Quand je parle avec mes collaborateurs, je leur dis que même si je dois tomber en banqueroute pour cet évènement je le ferai, juste pour m’assurer qu’on puisse donner aux camerounais la qualité d’évènement qu’ils méritent » a affirmé Kocee de son vrai nom Njang Collins, visiblement à la fois stressé et hyper motivé par la pression de l’avant évènement.
Inspirer les générations actuelles et futures
Pour affronter la pression justement, il peut compter sur ses partenaires, à la fois des entreprises commerciales, grandes et petites, mais aussi des partenaires techniques comme Kanao Entertainment qui œuvre dans la logistique évènementielle (scène, écrans, sonorisation, lumières), et Image Nation, l’agence de relations publics chargée d’entretenir une communication saine entre toutes les parties prenantes. Chose à noter justement, toutes les équipes techniques sont locales, pour cet évènement à travers lequel le rappeur souhaite montrer que les camerounais sont excellents quand ils travaillent ensemble.
Pour que la fête soit belle, Kocee a réuni certains des artistes que son chemin croise depuis 10 ans, à l’international et au plan national : le congolais Innoss B arrivé au « continent » plusieurs jours avant, l’ivoirien KS Bloom, le togolais Santrinos Raphael, le béninois Fanicko, les camerounais PhillBill, Coco Argentée, Tzy Panchak, Mr Leo, Tenor, Ulanda, Asaba, et des new acts comme Seppo, Joy Awu ou Alva entre autres. Pour Kocee, au moment d’organiser un évènement aussi important dans sa carrière, il faut associer plusieurs autres artistes, pour que la fête ait une belle ambiance, mais pas seulement. « En invitant quelqu’une comme Joy, ça lui permet de voir comment les choses sont organisées, et en tant qu’artiste ça peut lui servir d’exemple » a expliqué le rappeur, avant de poursuivre : « C’est en travaillant à l’organisation de ce concert que je comprends que nous les artistes on doit respecter les promoteursde spectacles. Les organisateurs, les sponsors, désormais il faut les respecter, franchement. Car avant je ne comprenais pas. Tous ceux qui organisent les évènements, respect à vous. Nous les artistes en général on veut juste venir prendre nos cachets et partir. Sans savoir même ce que traversent ces promoteurs pour faire réussir l’évènement. Il y a des gens – de l’équipe logistique- sur le site depuis quatre jours. Et certains dorment sur place. Juste pour donner quelque chose de beau. Alors si une artiste comme Joy vient au concert et voit que Kocee, un artiste, réussit à faire ce genre de choses, réussit à se faire suivre par tous ces partenaires, ça peut lui donner une inspiration. Pour que demain, elle puisse, peut-être pas démarrer par un Canal Olympia, mais même un espace de 5000 places. Mais au moins elle aura déjà vu comment se passent les choses. Elle aura déjà vu que si lui il peut faire ça, moi aussi je peux le faire. L’idée n’est pas de faire un concert pour gonfler les épaules et montrer que c’est moi qui ai rempli 10 000 places, non. C’est parce qu’il y a toute une génération après toi, qui compte sur toi, qui regarde tout ce que tu fais et prend ça comme exemple pour faire mieux demain ». Pour davantage inspirer les générations d’après, le concert de Kocee est aussi précédé par une masterclass sur certains rouages de l’industrie musicale, comme la production de musique, le mixage, la vidéographie, avec Kocee lui-même, le producteur PhillBill, le réalisateur Chuzih, les nigérians, Deyaso, Bushboy et le célèbre Masterkraft.
La culture, outil de soft power
Pour Kocee également, dans un pays où les A lists sont habitués à ne performer sur de grandes scènes devant 5000 ou 10 000 personnes que lorsqu’il s’agit de première partie de concerts d’artistes internationaux, son évènement de ce 15 mars doit permettre de rappeler que les nouvelles stars camerounaises de la musique ont aussi de la valeur. Mais au-delà de ce besoin de prouver, il y va aussi du nation branding du pays, selon l’auteur de « Stranger». « Vous savez, la culture c’est vraiment ce qui peint un pays en noir ou en blanc. Aujourd’hui on parle de Côte d’Ivoire, du Nigéria » a affirmé l’artiste, l’air envieux. « En décembre, c’est comme si tout le monde voulait fêter au Nigéria. Il se passe des choses. Tu entends que tel a acheté une nouvelle Ferrarri, tel autre a acheté une nouvelle Lamborghini, tel artiste américain est à Lagos. Aujourd’hui quand tu évoques le Nigéria, on ne te parle pas de Jay Jay Okocha. Quand tu vois le Nigéria, vert blanc vert, c’est à travers Davido, Wizkid, Burna Boy et autres. Pour dire que la culture c’est vraiment ce qui fait l’image d’un pays. Alors moi je pense que c’est un secteur où on doit vraiment investir, afin de donner cette envie au monde entier de venir voir ce qu’il y a au Cameroun».
D’autres artistes de la scène urbaine camerounaise ont relevé le défi des grands espaces à Douala et Yaoundé : Maahlox, Tenor, Magasco, Locko au palais des sports de Yaoundé, Stanley Enow à CanalOlympia Bessengué et à La pelouse de Bafoussam, et même Mic Monsta à l’Amusement Park de Kumba. Vanister Enama ambitionne de remplir le palais des sports en juillet 2024, Cysoul est programmé le 12 avril au Palais des congrès de Yaoundé, Maahlox rêve du stade, Franko aussi.
Mention spéciale pour la photo de l’article à The bridge Studio qui nous en accorde la courtoisie, c’est l’agence de production éditrice du média Urban Bridge.
En 2024, elle sortait son EP « Unstoppable », un premier projet qui portait l’énergie qui l’accompagne depuis le début : la détermination d’une jeune fille camerounaise que la musique passionne depuis toute petite. Depuis son engagement sous le label Afrobit Productions en 2020 aux côtés d’artistes comme son collègue Martins, Sabrina Wamba connue sous le nom d’artiste Sabrina Love, a bien évolué. Entre autres, nomination aux Canal2’or, prestation aux Trace Awards, performance au programme Global Spin de la Recording Academy (Grammy Awards), networking international, allant au contact d’artistes comme Tems, collaborations nationales avec Kocee, Stanley Enow, et même un featuring avec D Smoke, rappeur américain vainqueur du télécrochet Rythm & Flow, inspiration américaine de La Nouvelle Ecole. En septembre 2025 est sorti son nouvel album « Freely » qui symbolise une nouvelle étape dans la carrière de celle qui est déterminée à exporter la musique camerounaise sur la scène mondiale. Dans ce sujet vidéo, elle a répondu à nos questions en marge de l’une des soirées d’écoute du projet, à Douala – son label en a organisé également à Yaoundé, Johannesbourg, Lagos aussi.
Le 22 septembre 2025, au Théâtre du Châtelet à Paris, le footballeur français d’origines sénégalaise et mauritanienne, Ousmane Dembélé a remporté pour la première fois de sa carrière le Ballon d’Or hommes, devenant le sixième joueur français à recevoir ce prestigieux trophée, le premier depuis Karim Benzema en 2022. Il est arrivé devant l’espagnol Lamine Yamal et le portugais Vitor Ferreira « Vitinha ». La catégorie féminine du Ballon d’or a été remportée par Aitana Bonmatí qui poursuit son règne. La milieu de terrain du FC Barcelone et de la sélection espagnole remporte son troisième Ballon d’Or consécutif.
C’est une saison tout simplement monumentale qui permet à Dembele de décrocher cette distinction. Avec le Paris Saint-Germain, Dembélé a non seulement remporté la Ligue 1 et la Coupe de France, mais il a surtout joué un rôle clé dans la première victoire de l’histoire du club en UEFA Champions League. Il termine devant l’espagnol Lamine Yamal, et le portugais Vitor Ferreira « Vitinha », respectivement deuxième et troisième. Lors de cette saison 2024-2025, Dembélé a inscrit 37 buts et délivré 15 passes décisives toutes compétitions confondues. Sous la direction de Luis Enrique, qui lui a donné une liberté tactique et un rôle central dans l’attaque, Dembélé a su transformer ses qualités naturelles en une efficacité redoutable.
Le récit d’une renaissance
Le chemin vers ce trophée n’a pas toujours été linéaire pour Dembélé. Les blessures, les doutes, les attentes parfois trop grandes : au FC Barcelone, il a souvent été admiré pour son talent brut, mais critiqué pour son irrégularité. Depuis son arrivée à Paris en 2023, il a lentement reconstruit sa confiance, sa condition physique, et son rôle dans l’équipe. Une équipe qui a aussi beaucoup gagné au bout de sa formidable saison : Trophée Yashin (meilleur gardien) : Gianluigi Donnarumma (PSG), Trophée Johan Cruyff (entraîneur de l’année) : Luis Enrique (PSG), Club de l’année : Paris Saint-Germain chez les hommes.
Une victoire pleine de symboles
Cette distinction incarne un message d’espoir : celui qu’un joueur peut, malgré les obstacles, les blessures, les périodes de doute, revenir au sommet. Et pas seulement revenir, mais s’imposer comme le meilleur de tous. Dembele Ballon d’Or renforce le prestige du PSG sur la scène européenne, montrant que le club peut non seulement attirer les grandes stars, mais aussi les transformer en légendes. D’origines mauritanienne et sénégalaise, Ousmane Dembele est, après George Weah, le deuxième footballeur noir à remporter le précieux prix. En 1995, George Weah écrivait une grande page d’histoire. L’attaquant du Paris Saint-Germain – oui le PSG ! – puis du Milan AC, décroche le Ballon d’Or après une saison éblouissante. Au-delà de son talent, c’est son parcours atypique qui frappe : originaire d’un Liberia alors en proie à la guerre civile, il devient le premier – et jusqu’ici le seul – Africain à recevoir la plus prestigieuse distinction individuelle du football. Pendant longtemps, des footballeurs noirs comme Samuel Eto’o ou récemment Sadio Mané avaient été proches du sacre, mais jamais récompensés. A la fin de la cérémonie, dans une vidéo devenue virale sur la toile, la mère d’Ousmane Dembele a célébré le trophée de son fils comme une victoire de l’Afrique.
La rappeuse « King Nasty », nom d’artiste de Brenda Biya, fille du Président de la République Camerounais, candidat pour un huitième mandat à presque 93 ans, s’est lâchée une fois de plus dans une énième vidéo sur ses réseaux sociaux. La fille de Paul Biya et Chantal Biya qui a régulièrement fait des sorties sur les réseaux sociaux pour dévoiler des tranches de la vie privée de la famille présidentielle et son entourage, monte d’un cran : elle renie sa famille, révèle que le Directeur de cabinet Civil lui aurait dit qu’elle va mourir d’overdose de drogue, et qu’à l’occasion de l’élection présidentielle à venir, elle ne votera pas pour son père qui dit-elle, « fait souffrir toute une nation depuis des années ». Voici la transcription intégrale de ses propos tenus dans ces récentes séquences vidéos.
« Je sais, parfois… c’est assez…
parfois, c’est fatigant.
Parfois, ça ne sert même plus à rien de se débattre ou de se battre pour quoi que ce soit.
Je viens d’appeler un oncle que je considérais, quelqu’un que j’ai toujours considéré dans ma vie, dans le sens où il a toujours été correct envers moi. Certes, je ne croyais pas que c’était la famille ou qu’il m’aimait trop, mais il a toujours été correct envers moi.
Je viens d’appeler le directeur de cabinet au téléphone, et vous savez c’est quoi la dernière chose qu’il m’a dite ?
« Tu vas overdoser et tu vas mourir. »
Donc moi, je suis ici dans ma chambre, je suis ici en Suisse en train de me demander 40 000 choses. Je suis en train de me demander : qui est derrière ça ? Qui essaie de me tuer ? Pourquoi on veut absolument que je meure d’une overdose ? Pourquoi on me refuse de tout ?
Pourquoi chaque fois que je demande, je dis : « Je suis suicidaire, je ne suis pas bien ici, je ne veux pas être ici », pourquoi on ne m’écoute pas ?
La chose la plus difficile, ce n’est pas de se rendre compte que tout le monde veut ta mort, c’est de se rendre compte qu’il n’y a même plus de famille. Il n’y a plus d’amis, il n’y a rien de tout ça. Littéralement, tout mon entourage veut ma mort et veut que je meure d’une overdose. J’ai entendu le directeur de cabinet dire audiblement au téléphone : « Tu vas ovedoser et tu vas mourir. » Et ça, c’est parce que j’ai été sacrifiée par ces gens. Donc tous les jours, ils m’ont sacrifiée. Ils veulent que je meure, ils me mettent dans la souffrance, et moi je suis censée fermer ma gueule.
Non.
Voilà, moi ce que je vais dire. Je ne sais pas qui ça va intéresser, au bout d’un moment je n’ai plus rien à foutre.
Moi, je coupe les ponts avec tout ça. Je suis désolée si vous voulez me juger, il n’y a pas de problème. Je coupe les ponts avec mes parents parce qu’ils m’ont toute ma vie, ils m’ont fait du mal et maintenant je me rends compte qu’ils veulent me tuer.
Je coupe les ponts avec mes parents. Dorénavant, je ne suis plus de la famille.
L’argent que vous utilisiez pour me contrôler, je ne prendrai plus un seul sou, Maman, papa, venant de vous.
Vous n’avez aucune idée de tout le mal qu’ils m’ont fait. Tout le mal que ces gens m’ont fait et continuent de me faire.
Donc pour la campagne, vous voulez vraiment savoir qui je vais voter ?
Je ne voterai pas pour Paul Biya.
Et si j’ai un jour, fait du mal ou été une mauvaise personne envers les Camerounais ou envers qui que ce soit, j’en suis désolée. Et je suis vraiment désolée que c’est ma chair, mon sang, ou la personne qui est censée être mon père, qui fait souffrir toute une nation depuis des années. Malheureusement, il fait aussi souffrir les membres de sa famille.
Malheureusement, moi aujourd’hui, je n’ai plus de famille. Vous voulez tant que je meure, vous voulez tant que je meure d’une overdose. Ne m’appelez plus et je ne prendrai plus un sou de vous, pas un centime. Et dès que je peux, je prends mes clics et mes claques et je déménage.
Et je ne posterai plus sur les réseaux parce que je dois me reconstruire. En gros, les gens, c’est mes parents qui veulent que je meure d’une overdose, c’est mes parents qui veulent ma mort. Ne votez pas Paul Biya, pas par rapport à moi, mais parce que il a fait souffrir assez de gens. C’est tout. J’espère vraiment que il y aura un autre président. Et je ne retirerai pas cette vidéo. »
Nous avons recueilli cette vidéo qu’elle a postée sur son Tiktok, et nous l’avons republiée sur notre chaîne YouTube.