“Comment vous définissez-vous aujourd’hui Akon?”

“Je suis ne pas un Américain. Je suis un Africain qui a grandi aux Etats-Unis. Mais mon esprit est resté Africain malgré les nombreuses années que j’ai faites ici et que je sois né ici …” Ainsi s’ouvre entre AKon et la journaliste, cette interview diffusée en Janvier 2015 sur la chaîne qatarie Al Jazeera.  L’artiste nominé 5 fois aux Grammy Awards, qui a tout réussi aux Etats-Unis, le pays où il est né, éprouve dans ces échanges une haine profonde pour le système américain qui selon lui a été conçu selon le prisme de l’Homme blanc qui aura toujours accès à tous les privilèges. “Ce système n’a jamais été fait pour les noirs, parce que voyez-vous, les injustices que les gens de couleur subissaient depuis l’époque de l’esclavage, existent encore. Rien n’a été fait pour que l’Homme Noir soit égal à l’Homme Blanc” affirme-t-il sans filtre dans la suite de la conversation. Et ce n’est pas la première fois que l’auteur de Lonely se montre aussi véhément concernant la condition des Noirs en Amérique. Le chanteur d’origine sénégalaise  avait déjà invité les afro-américains à faire leurs valises et à “retourner chez nous” en Afrique, lorsqu’en Février 2012, George Zimmermann, un homme blanc, n’avait pas été condamné, alors qu’il avait tué Trayvon Martin un jeune Homme Noir de 17 ans. 

Un joli coup de com pour ses projets en Afrique.

La période de sortie de cette interview correspond très exactement à la période de lancement grandeur nature du projet Akon Lighting Africa, une gigantesque initiative d’électrification de l’Afrique via l’énergie solaire lancée par l’artiste entrepreneur en association avec Thione Niang, le dynamique entrepreneur sénégalais basé aux Etats Unis. Il n’est pas dit que les propos de Akon étaient totalement calculés, mais son discours afrocentré a brillé par une étonnante cohérence avec ses initiatives sur le Continent.