Du 4 au 7 Juin, près de 5000 professionnels de la musique se sont réunis comme chaque année à Cannes en France, pour la 53ème édition du Midem, le marché international des entreprises musicales. Une édition qui a connu pour la deuxième fois une fenêtre particulière, celle du “Midem African Forum”, une plate-forme où Femi Kuti, désigné Ambassadeur, Maleek Berry et d’autres voix ont donné les nouvelles d’un continent qui veut développer et internationaliser ses contenus et marchés. C’est sans doute un prélude à un Midem Africa qui devrait se tenir en Afrique en 2020, peut-être au Kenya, occasion de mettre davantage de la lumière et de la structuration sur le travail des artistes africains. C’est pour aboutir à cela que l’équipe du Midem fait des tournées en Afrique depuis l’an dernier, pour rencontrer les artistes, managers, producteurs, directeurs de labels, de majors, ou de projets musicaux. Au-delà des shows permettant de découvrir et apprécier les talents, le but est surtout de parler réseaux et business. A ce sujet nous avons rencontré à Douala lors de leur tournée 2019, en marge du show musical au JJQuest, Alexandre Deniot, directeur du Midem, et Alain Bidjeck, Coordonnateur du Midem African Forum et Directeur du Centre des Cultures d’Afrique à Paris. Pour eux le choix de Douala était une évidence. A Douala comme dans d’autres capitales africaines, des artistes plus talentueux les uns que les autres bouillonnent comme du magma. Mais un défaut criard de structuration les empêche de profiter pleinement du trésor qu’ils produisent. Le marché de la musique a généré plus de 6 milliards de dollars en 2018. Mais l’Afrique n’y compte que quelques centimes, parce le contenu africain ne pèse que 2% de la musique enregistrée. Malgré ce tableau morose, le travail qui est fait par différents acteurs permet de rêver mieux…
Bonne écoute!
