Le monde de la musique et ses fans sont en émoi depuis qu’ils ont appris le 30 Juillet au soir le décès à l’âge de 66 ans de Jacob Desvarieux, figure emblématique de la musique caribéenne, mythique membre fondateur du légendaire groupe Kassav, dont il a été le charismatique leader.
Mais aussi un important influenceur sur le continent africain. Cette véritable machine à zouk nous a fait danser comme si le zouk était un médicament ! Qui oserait dire le contraire quand les enceintes envoient le lourd son de Zouk La Se Sel Medikaman ? A cause de Jacob et du groupe Kassav, le zouk s’invitait dans les années 80, 90, 2000 à toutes les fêtes, que ce soit le zouk Machine, leur signature, ou le zouk love de la génération Jocelyne Labylle et autres Alan Cave, ou encore le Zouk Kompa Haitien. Quel DJ au Cameroun pouvait se permettre d’animer une soirée sans plusieurs séquences Zouk, dominées par la voix rauque de celui qui avait par son chant particulier, son jeu de guitare, sa présence scénique, sa gueule inoubliable, donné une image Rock au zouk ! Le zouk c’était le courant d’amour. Qui peut oublier son fameux gimmick Oh Mwen, qui a même fait rayonner pendant longtemps une célèbre bière au Cameroun ?! En Afrique, Jacob était forcément chez lui, un Dieu vivant. Non seulement parce que Kassav est une institution dont chaque concert est une messe à ne pas louper à l’époque, mais aussi parce qu’il a travaillé avec nombre d’artistes Africains. Au-delà de la collaboration au sein du groupe avec le Camerounais Jacques Mbida Douglas, il a participé à plusieurs projets, jusqu’à très récemment, comme le remix de Toofan sur le classique Ou Lé, sa présence sur le titre We Nde Ndja dans l’album Dube Lam de Charlotte Dipanda, mais surtout sa participation sur la compile Dis l’heure d’Afrozouk, ou encore Afrique Antilles : rencontre avec toutes les stars, sous la direction d’Edgar Yonkeu…
Originaire de l’Ile de la Guadeloupe, né à Paris, il se révèle à la musique à l’époque où le disco fait fureur, dans les folles années 70. Ses talents de musicien et d’arrangeur vont étoffer quelques titres de ce genre. Mais il va surtout mettre son savoir au service du Zouk, lorsqu’il décide en 1979 de créer le groupe Kassav avec son ami Pierre Edouard Decimus. Leur ligne musicale est ancrée sur la base d’un rythme de gwo ka guadeloupéen, le mendé, auquel ils vont allier plusieurs influences pour enflammer les dancefloors partout. Le mot « kassav » fait référence à la cassave (galette de manioc) en créole, la langue parlée en Guadeloupe et dans les îles voisines. Le groupe accueillera d’autres membres comme l’imposante Jocelyne Beroard, Jean-Philippe Marthely, Jean-Claude Naimro, Patrick Saint-Eloi … Ensemble ils vont révolutionner le zouk, et la musique antillaise.
Se produisant essentiellement sur scène, enregistrant disque sur disque plus de 30 albums avec des solos de chacun de membres, le groupe Kassav connaît un succès planétaire, avec au milieu la touche indélébile de Jacob Desvarieux.
Diabétique, le musicien guadeloupéen s’était rendu dans un état de faiblesse, au Centre Hospitalier Universitaire des Abymes (Guadeloupe) le 12 juillet 2021, dans le cadre des contrôles périodiques qu’il doit effectuer depuis la greffe de rein qu’il a subie. Et c’est au cours de ce contrôle qu’il a été testé positif à la Covid-19. Depuis, le célèbre musicien était hospitalisé, en raison de complications liées à sa greffe, puis placé dans un coma artificiel qui a fait circuler la rumeur de sa mort sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines, amenant le groupe Kassav à communiquer un démenti. Hélas ça n’aura pas duré. Ci-dessous la prestation de Jacob Desvarieux interprétant le titre Ou Lé sur la scène de Paris La Défense Arena le 11 Mai 2019 à l’occasion du 40ème anniversaire du groupe Kassav.
En 2022, elle avait été la gagnante de The Voice Kids Afrique diffusée sur Vox Africa. Le 06 septembre 2025, la très jeune et talentueuse chanteuse d’origine camerounaise a une fois de plus ébloui le public, cette fois-ci sur TF1 en France, avec son impressionnante interprétation du titre « Listen » de Beyoncé, lors des épreuves d’audition à l’aveugle de The Voice Kids France. Tous les coaches se sont alors retournés et elle a finalement opté pour le coach Soprano. Ce samedi 20 septembre, elle a une fois de plus tout cassé en hissant sa performance au dessus du lot des quatre dont elle faisait partie, pour l’épreuve de demie finale dans la team Soprano, dans une interprétation collective d’un titre de NEJ’, invitée par leur coach. Si tout le monde a apprécié l’envolée vocale de Miriam sur la fin de la chanson, ce qui a été un point de différenciation selon les autres coaches, Soprano le lui a reproché, soulignant le fait que ce n’était pas prévu, et qu’elle doit apprendre à respecter les structures recommandées par les coaches. Heureusement ce léger grief n’a pas empêché Soprano de choisir Miriam Ebah Obama pour aller à la finale, qu’elle compte déjà convertir en victoire.
« C’est l’histoire d’un lion, d’une panthère et d’un éléphant, qui ont fait l’amour à l’instrumental » pour « faire jouir leurs fans » et « remettre les pendules à l’heure », comme Xzafrane le pitche lui-même dans son couplet d’ouverture. Xzafrane du Cameroun, Rodzeng du Gabon et Defty de la Côte d’Ivoire, trois mcs connus pour leur amour pour le rap à texte, amènent sur la scène urbaine francophone ce nouveau single aussi lourd que le marteau de « Thor ». Un titre puissant, aux contours sonores épiques, ambiance voulue, pour traduire leur prétention à mener la barque dans les eaux troubles du rap. Dès les premières secondes, Thor capte l’attention. La prod, lourde à souhait, signée Igot Beatz, n’essaie pas juste de faire danser, mais à imposer une ambiance, celle du message que viennent dérouler les deux fauves d’Afrique Centrale et le pachyderme ouest-africain. Thor évoque immédiatement la figure mythologique notamment véhiculée par les fables cinéma de Marvel — symbole de force, de foudre, de puissance invincible. Et le clip de Rodrigue Mbida qui voyage dans les esthétiques urbaines de Yaoundé, Libreville et Abidjan, veut traduire l’esprit du titre.
Toujours plus de place pour le message
L’usage du nom « Thor » n’est pas anodin : il sert de métaphore à la résistance, à la capacité à surmonter les obstacles. Defty et Rodzeng apportent chacun leur grain de vérité, leurs contrastes dans le flow, rendant le récit plus riche. Les paroles alternent entre la revendication (« je veux qu’on m’écoute », ou des assertions qui refusent la faiblesse) et la prise de conscience des luttes vécues. Il y a une quête de reconnaissance, non seulement pour soi-même, mais aussi pour une communauté. Le tout est exprimé avec une énergie brute, sans fard. Le morceau se veut même dense, voire touffu à certains endroits. Pourtant le titre, par l’animation visuelle proposée dans le clip et par la vibe hip hop globale, se veut quand même dansant. Ce choix esthétique de densité revendique-t-il leur style traditionnel hardcore qui donne toute la place aux textes, quitte à faire trop rempli, à contre-courant d’une époque où les titres rap à la mode sont dépouillés et mélodieux ? Le leitmotiv semble est inchangé pour les trois kickeurs en tout cas : rester authentiques quoi qu’il en coûte, rester déterminés et « ramener l’or tant qu’on n’est pas rouillés ».
Le 11 novembre 2025 à 19h00, l’ONOMO Hôtel de Bonanjo à Douala accueillera une soirée exceptionnelle dédiée à la musique camerounaise. La chanteuse Gaëlle Wondje va célébrer ses 20 ans de carrière par un concert unique et la présentation officielle de son troisième album solo, intitulé « Mukati ».
Une voix née de la passion
Née à Nanga Eboko, Gaëlle Wondje grandit dans un univers musical fortement influencé par son père guitariste. Dès le lycée puis à l’Université de Buea, elle développe une identité vocale singulière qui lui ouvre les portes des grandes scènes. Choriste auprès de figures de renom telles que Manu Dibango, Etienne Mbappé ou encore Charlotte Dipanda, elle affine progressivement son style, entre jazz, afro-fusion et rythmes traditionnels.
Des débuts discographiques marquants
En 2011, la chanteuse lance son premier album, « M comme Aimer », qui explore l’amour à travers des sonorités variées allant du reggae au bikutsi. Ce projet l’installe comme une voix émergente de la scène musicale camerounaise.
Six ans plus tard, en 2017, elle revient avec « Ening » qui signifie « la vie » en beti, un album où se croisent jazz, rock et musiques traditionnelles. Cet opus, salué par les critiques, confirme sa volonté de créer des ponts entre modernité et héritage culturel. En 2019, au Marché International du Disque et de l’Édition Musicale (MIDEM) de Cannes, elle rencontre l’artiste musicien belge Artibano. De là naîtra une collaboration qui se concrétise dans un album, « Juste Une Etincelle » où elle chante des classiques d’Artibano.
Célébrer le patrimoine musical camerounais à travers le jazz
En 2021 elle initie « LES MERCREDIS JAZZ DE GAELLE WONDJE », un évènement qui se déroule alors dans un cabaret de la ville de Douala. De l’expérience de ces « MERCREDIS JAZZ DE GAELLE WONDJE » naît un solide groupe de jazz avec Gaelle Wondje : « JAZZSTELLATION » ou elle évolue avec Samy Mahop au clavier, Haoussa Drums à la batterie, Patrick Tawembe à la basse et Fobert Wanja au saxophone. Avec comme projet axial « KAMER STANDARDS », qui consiste à reprendre les grands classiques du patrimoine musical camerounais en jazz, pour à la fois amener ces musiques vers le public du jazz dans le monde, mais aussi populariser au Cameroun le jazz, une musique trop souvent considérée comme élitiste par la majorité. L’album du projet est sorti en 2022 et ensemble ils ont déjà participé à divers évènements nationaux et internationaux, comme les Journées Musicales de Carthage en Tunisie en janvier 2025. En 2023 elle participe à une résidence de création à Montréal Canada initiée par l’AFROPOLITAN NOMAD FESTIVAL, et à Douala au Up high Lab où avec Danielle Eog, elle revisite le riche répertoire de Anne Marie Nzie, pour aboutir sur l’album Les Déesses. Le 29 août 2024, avec le groupe « Gaelle Wondje Quartet » formé avec 4 des cinq membres du collectif Jazztellation, elle s’envole pour trois mois de tournée en Chine, soit 78 dates, grâce à Yari Productions, le Douala Music Art Festival et le Conseil Camerounais de la Musique. Le 04 Mai 2025, elle était sur la scène de l’Olympia de Paris, comme guest artist amenée par Ben Decca pour son concert produit par Mastatik Records.
Elle est depuis janvier 2024 Présidente Fondatrice de l’association PRODE pour la protection et l’éducation de l’enfant par les arts, et CEO et Directrice Artistique du FEJAMAC (festival de jazz et musiques actuelles du Cameroun).
Mukati, un tournant artistique
Avec « Mukati », Gaëlle Wondje veut signer une œuvre résolument ancrée dans son temps tout en restant fidèle à ses racines. À travers ce projet, l’artiste met en avant la résilience et la force intérieure, tout en mêlant jazz, influences camerounaises et touches contemporaines. Avant sa célébration des vingt ans de carrière au Onomo Hotel Douala, elle sortira l’album Mukati le 01er novembre.