C’est dans la catégorie International Feature Film de la 93ème cérémonie des Oscars. La plus prestigieuse cérémonie au monde de récompense des cinéastes, a choisi avec 92 autres films issus d’autant de pays, le long métrage camerounais The Fisherman’s Diary, réalisé par Enah Johnscott, et produit par Kang Quintus qui joue d’ailleurs dans ce film dramatique, qui pourrait ainsi peut-être recevoir la mythique statuette en or du Meilleur Film International, s’il est nominé en sélection officielle. Cette présélection à elle seule a été reçue dans le pays avec une fierté comparable à celle qui accompagne les trophées de l’équipe nationale de football.
L’ International Feature Film concerne les longs métrages de plus de 40 minutes, produits hors des Etats-Unis, avec une prédominance de plus de 50% d’une langue autre que l’anglais dans les dialogues. Cette année, le Lesotho, le Surinam et le Soudan font leur entrée. Côté linguistique, The Fisherman’s Diary a en effet une prédominance du Pidgin, une langue véhiculaire du Cameroun qui emprunte à la fois à l’anglais, aux langues maternelles ainsi qu’au français parfois.
Par contre ce n’est pas la première présélection pour le Cameroun, qui avait déjà eu une présence à cet évènement, grâce au film Notre Fille de Daniel Kamwa en 1980, dans la même catégorie qui portait à l’époque la dénomination BestForeign Language Film, soit le meilleur film de langue étrangère. C’était même une grande première pour l’Afrique ! Il aura donc fallu 41 ans, pour que le Cameroun revienne au devant de la scène. Mais il y a eu des tentatives entre temps. Comme en 2017, avec le film Yaahan Ameena Bikti. Le nom vous étonne n’est-ce pas ? Vous avez raison. Le film a pour réalisateur Kumar Raj, un indien qui bien sûr raconte une histoire indienne. Le Centre National de la Cinématographie du Cameroun avait misé sur ce film parce qu’il intègre des scènes tournées à Buea où figurent des acteurs camerounais, et parce qu’il y a la collaboration du studio MD4 Productions du Camerounais Jean Louis Moussinga. Mais la pilule était mal passée. Beaucoup de professionnels de la filière avaient estimé que c’était une insulte aux nombreux cinéastes qui font de bons films au Cameroun, sans recevoir les encouragements du gouvernement. « Incroyable mais vrai! Le Ministère des Arts et de la Culture du Cameroun propose pour les Oscars un film indien !!! », avait par exemple posté le réalisateur Jean Pierre Bekolo sur sa page Facebook.
The Fisherman’s Diary raconte l’histoire d’Ekah, une jeune fille de 12 ans (jouée par la jeune et déjà brillante Faith Fidel), qui s’inspire de l’histoire de la plus jeune Prix Nobel de la Paix, Malala Yousafzai. Elle est déterminée à aller à l’école dans un village de pêcheurs où l’éducation d’une fillette est considérée comme un tabou … Ce film qui a mis d’accord le public cinéphile à sa sortie en 2020 au Cameroun, et qui connaît la participation de la célèbre chanteuse Daphne aux côtés de Godwill Neba, Laura Onyama, Cosson Chinepoh, Damarise Ndamo, et le célèbre acteur de NollywoodRamsey Nouah, est déjà le film Camerounais le plus récompensé de l’année, et sans doute de l’histoire du cinéma camerounais, tant il a déjà eu nombreuses distinctions nationales et internationales. Après avoir raflé la mise aux écrans noirs avec 5 prestigieux prix, le film évènement s’est vu décerner 8 autres awards lors d’une cérémonie au Ghana, puis deux autres lors des African Academy Awards qu’on surnomme les Oscars Africains au Nigeria, portant ainsi à 62 le nombre de prix, dans 35 pays différents. Et ce n’est pas fini. Le prochain FESPACO, le plus grand festival du cinéma africain, pourrait réserver un accueil tout aussi chaleureux à ce film qui est aussi en bonne voie pour être le premier film camerounais à intégrer le catalogue Netflix. Le 21 Janvier 2021, toute l’équipe du film est allé porter au Ministre des Arts et de la Culture ce qui est déjà une première victoire : la présélection d’un film Camerounais à la plus grande cérémonie de récompense du 7ème Art.
L’équipe de The Fisherman’s Diary au Ministère des Arts et de la Culture
L’académie des Oscars publiera ce 9 Février la liste des 15 films qui seront en sélection officielle de la 93ème cérémonie des Oscars, qui se tiendra le 25 Avril 2021 à Hollywood au Dolby Theatre de Los Angeles, capitale du cinéma américain. Croisons les doigts !
Cet espace de jeu en plein milieu de la cour principale de ce légendaire établissement scolaire secondaire fondé en 1940, a été inauguré le samedi 08 février 2025. Il s’agit d’un don de JACSM Académie, l’association qui travaille à la construction d’une meilleure Jeunesse par l’Art, la Culture, le Sport et la Mémoire.
C’est dans la continuité du programme les Pépites du Cameroun lancé en 2024 par l’association, que cette nouvelle initiative a été concrétisée. En plus du fondateur de la JACSM et de la Proviseure du Lycée, l’inauguration s’est déroulée en présence du Consul Général de France à Douala, de la secrétaire générale de la Mairie de Douala 2ème, d’un représentant du Sous-Préfet de l’arrondissement de Douala 2ème.
Plus de 25 ans de soutien à la jeunesse
La JACSM a été créée en 1997 en France, à Lyon, Villeurbanne, par Jean Eric Sendé, basketteur d’origine camerounaise qui a pratiqué ce sport au Cameroun – jusqu’en équipe nationale junior, avant de le continuer en Europe en tant que professionnel. L’association a pour but de promouvoir l’éducation, l’inclusion socio professionnelle des jeunes, jeunes femmes en particulier, des jeunes vulnérables, des jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification, afin d’améliorer leur condition sociale par la pratique du sport.
« Le projet des pépites du Cameroun lancé en 2024 se fait dans 10 villes sur deux ans ; nous sommes présents jusqu’ici dans 5 villes : Douala ici à Newbell, au Mojas de Bonamoussadi, à Yaoundé il y a le centre de promotion de la jeunesse de Madagascar, le mythique terrain du camp sic de Nlongkak d’où sont sortis de très grands joueurs, nous sommes à Edea, nous sommes à Bangangté sur le terrain de la JDN, nous allons nous lancer aussi dans la commune de Mbondjock, pas loin de Makak, en zone rurale » explique Jean Eric Sendé qui est aussi le directeur Jeunesse, sport et citoyenneté de l’association.
Inspirer des vocations, construire une jeunesse plus saine
L’inauguration de cette aire de jeu en pleine semaine de la jeunesse, a été suivie le même jour d’un mini tournoi de basketball, précédé par une remise de ballons orange à la Proviseure du Lycée, d’un panel de discussion entre les jeunes pour leur sensibilisation à la citoyenneté et au vivre ensemble, et les officiels précités, avec Madame Dora Sende, Présidente du COFEBRE, le Collectif des Femmes pour la Protection de l’Environnement et de l’Enfant.
Un moment fort apprécié par la proviseure du lycée : « Je suis très heureuse, de voir une telle donation de nos partenaires. Je dirai que c’est un rêve qui devient réalité. En fait j’ai contacté beaucoup de gens pour aménager cet endroit pour les jeunes, pour qu’ils y jouent du handball, basketball, volleyball, et quand cette offre est venue j’étais plus qu’heureuse » a-t-elle affirmé, avant de souligner qu’au-delà d’être un secteur porteur d’emplois hautement rentables pour les passionnés qui veulent faire carrière, « Le sport a avant tout le pouvoir d’éloigner nos enfants des vices et distractions comme la drogue, les jeux de cartes et de hasard – le jambo, qui ne sont pas bons pour eux. Cette infrastructure est une bonne nouvelle même pour les jeunes les plus défavorisés qui n’ont pas cette facilité. Maintenant que cette installation est ici, ils pourront en profiter, comme les jeunes en occident, aux USA, ou en France. Et c’est une bonne chose pour le lycée de NewBell. Je veux dire merci à nos partenaires, car ce qu’ils viennent de réaliser restera dans les annales de cette école pour toujours » a explique Mme Jackline Epey née Arrey Nkongho Ndiparrah.
Transmettre les valeurs du sport
Ce programme mis en place en synergie avec les mairies, mais aussi les structures étatiques camerounaises notamment dans les ministères en charge de la jeunesse, de la femme, de la famille, bénéficie aussi de l’appui de la France, est d’une extrême importance selon Jean-Charles Ledot, Consul Général de France à Douala : « dans notre partenariat fort avec le Cameroun, nous avons une priorité : c’est le soutien à la jeunesse, à travers le sport, qui est un vecteur d’épanouissement, de cohésion sociale. Et puis c’est un apprentissage à des valeurs permettant à la jeunesse de se structurer, de se construire : la persévérance, l’esprit d’équipe, l’honnêteté. La jeunesse du Cameroun, célébrée le 11 février, c’est l’avenir du pays. C’est plus de 15 millions de jeunes de moins de 25 ans d’ici 2030. C’est donc important d’apporter ce soutien » a-t-il conclu.
Durant cette semaine de la jeunesse, la JACSM Académie a également réalisé des travaux d’éclairage au Lycée Bilingue d’Essos à Yaoundé, et organisé des tournois de basketball pour les jeunes et les entreprises, au centre Multi sports de Ngoulmekong.
La plateforme suédoise de streaming musical a annoncé mardi 4 février via un communiqué officiel, avoir réalisé un bénéfice de 1,1 milliard d’euros l’année dernière, alors qu’elle était encore largement en perte en 2023. Son chiffre d’affaires annuel a atteint 15,7 milliards d’euros, en hausse de 18 % par rapport à 2023. Le numéro un mondial des plateformes audio (environ 32% des parts de marché) qui compte désormais 675 millions d’abonnés – 10 millions de plus que leurs espérances, a terminé l’année 2024 avec de solides performances au quatrième trimestre, « la quasi-totalité de nos indicateurs de performance dépassant les prévisions et la rentabilité atteignant des niveaux records», a ajouté le groupe suédois dans son communiqué officiel. C’est ainsi la toute première fois en vingt années d’existence et de lourds investissements, que Spotify termine l’année dans le vert.
60 milliards de dollars versés aux artistes
Ce chiffre a été tiré par une hausse de 11% du nombre d’abonnés à son offre payante (263 millions d’abonnés), une maîtrise de ses coûts, ainsi une augmentation du prix des abonnements sur plusieurs marchés, principalement les États-Unis. Dans son communiqué, Spotify indique avoir versé l’an dernier 10 milliards de dollars à l’industrie musicale et quelque 60 milliards depuis sa création. Une redistribution qui la maintient comme la plateforme qui paie le mieux les artistes.
Pingback: Le Bon As | CINEMA : LE CAMEROUN DEBARQUE SUR NETFLIX !