Douala, capitale économique, et Yaoundé, la capitale du Cameroun, sont confrontées à un problème croissant de gestion des déchets. Nombreux sont les quartiers qui ne reçoivent plus la ronde des camions d’assainissement de la société HYSACM, partenaire des mairies. Les rues sont souvent jonchées d’ordures, ce qui crée des problèmes de santé publique et nuit à l’environnement. Face à cette situation, l’artiste camerounais Xzafrane a décidé de prendre les choses en main en créant le mouvement « The Cleaners / Les Nettoyeurs », destiné à lutter contre l’insalubrité publique, « un geste pour la planète, une action pour le Cameroun » clame-t-il.
Une initiative citoyenne
Au courant du moins de mars dans plusieurs villes, des créateurs de contenus, comédiens, avaient déjà initié un challenge consistant à se filmer en vidéo ou photo devant les montagnes d’immondices comme si ces déchets faisaient désormais partie de la norme, du décor ordinaire. Une façon d’ironiser et d’attirer l’attention des autorités sur le fléau nauséabond. Xzafrane a ensuite lancé une initiative citoyenne pour nettoyer les rues de Yaoundé. Il a mobilisé des centaines de volontaires, notamment des jeunes, des artistes et des influenceurs, pour participer à des opérations de nettoyage. Il a également associé une entreprise privée de nettoyage urbain, Motbinama International, pour la collecte des ordures. Ensemble avec les premiers bénévoles, ils ont déjà ramassé des tonnes de déchets, nettoyé des quartiers entiers et sensibilisé la population à l’importance de la propreté. Les artistes Ulrich Takam, Lucie Memba Bos, Rigobert Eshu Tamwa, Axel Abessolo, King Arthur, Aloch 237, Joys sa’a, Raissa Chimala et bien d’autres, ont déjà marqué leur confirmation pour le « grand coup de balais » prévu dans les villes de Douala et Yaoundé le week-end du 05 avril.
Un message d’espoir
Rappeur régulièrement engagé, mettant sa plume et son flow au cœur du questionnement sur les sujets d’intérêt général, notamment politiques, Xzafrane a toujours eu le réflexe d’interpeller les citoyens à « faire leur part » dans la construction d’un meilleur Cameroun, à « balayer d’abord devant leur cour », de la même manière qu’il interpelle en permanence les gouvernants sur leur incapacité à apporter des réponses efficaces aux besoins les plus basiques des populations. Tant à travers des interventions sur les réseaux sociaux que dans ses morceaux ou ses albums. Son engagement contre l’insalubrité publique n’est d’ailleurs pas nouveau.
Un vieux problème
Beaucoup de Camerounais sur les réseaux sociaux se sont demandé si cette action n’allait pas encourager le gouvernement camerounais continuer son inertie sur la question de la gestion des ordures. Car ce problème est récurrent dans dix-sept villes camerounaises que couvre Hysacam, délégataire du service public d’assainissement, créée en 1969 par le groupe français Grandjouan et nationalisée en 1995. Pour expliquer son incapacité à ramasser correctement les ordures, elle répond que ses factures ne sont pas payées par le gouvernement, dans un contexte de croissance rapide des villes, qui augmente les défis de collecte dans les centres urbains et les zones périphériques. D’après la Communauté Urbaine de Douala par exemple, la production d’ordures ménagères dans la ville atteint 2 700 tonnes par jour. Cependant, Hysacam collecte à peine 1 800 tonnes par jour, quand ils sont financés dans la norme. Cela veut dire que 30 % des déchets restent non collectés, laissant les populations des quartiers dans un enfer de déchets. Fin 2022, l’Etat devait 7,5 milliards de FCFA à Hysacam.
Que font les pouvoirs publics ?
Le 28 mars 2025, Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, a adressé une correspondance très urgente au maire de Yaoundé, Luc Messi Atangana. Cette lettre stipule que l’insalubrité à Yaoundé doit être traitée de toute urgence. Madame le ministre a demandé au maire de signer immédiatement l’ordre de service de démarrage des prestations de Hysacam pour les marchés déjà signés. Le 25 février lors d’une concertation avec les ministres, maires, le Premier Ministre Joseph Dion Ngute avait déjà instruit aux parties prenantes une synergie d’actions pour venir à bout de l’insalubrité et de la dégradation des routes dans la capitale du pays. Des actions qui se font toujours attendre. A Douala, le Maire Roger Mbassa Dine a lancé un appel d’offres fin février, pour recruter de nouveaux opérateurs d’assainissement, qui agiront dans les différents arrondissements de la ville. Encore faudra-t-il les payer afin que les problèmes soulevés par Hysacam ne ressurgissent.
L’initiative de Xzafrane met en lumière les défis persistants au Cameroun en matière d’assainissement, soulignant la nécessité d’une action gouvernementale plus engagée et d’une collaboration communautaire continues. Son titre « dégagez » pourra être un générique adapté lors des séances de nettoyage du mouvement « The Cleaners« .
La célèbre chef de cuisine nigériane a cuisiné la plus grande marmite de jollof rice jamais faite, 8.780 kgs, réalisée par la Chef naija avec la marque Gino, le 13 septembre 2025 à Lagos au Nigeria ! La célèbre institution du livre des records Guinness a a fait une publication officielle ce 15 septembre 2025. Le Jollof rice nigérian est une variante de riz sauté, à base de riz long grain, avec beaucoup de tomate, de la tomate en pâte, de l’huile, de l’oignon, du sel, de l’eau et des épices. Le précédent record était de 4700 kgs.
Une des principales difficultés a été de construire la très impressionante gigantesque marmite et de la porter jusqu’au lieu du festival organisé par Hilda Baci dans le quartier de Victoria Island à Lagos, sur l’esplanade de Eko Hotel. En essayant d’ailleurs de bouger la fameuse marmite pleine de ri, elle a d’ailleurs failli se casser tellement elle était lourde, portant 8 780 kilogrammes de jollof rice.
Après avoir réalisé ce record, la nourriture a été distribuée au public massivement mobilisé. Le lendemain, la chef indiquait encore aux gens de venir chercher la nourriture dont une grande quantité restait. En 2023, elle a déjà dépassé un record – aujourd’hui battu – en cuisinant non stop pendant plus de 93 heures.
La médiatisation de la soutenance de thèse de doctorat en médecine d’Indira Baboke au Cameroun a suscité une vive polémique, divisant l’opinion publique entre ceux qui y voient une promotion légitime de l’excellence académique, avec une étudiante déjà starifiée par sa carrière musicale, et ceux qui y voient l’arrogance de la classe dirigeante.
Ce qui s’est passé
Indira Eden Tamboulo Baboke, fille du Directeur Adjoint du Cabinet Civil du Président de la République du Cameroun, Oswald Baboke, a soutenu sa thèse de doctorat en médecine à l’Université de Yaoundé I. Sa soutenance s’est déroulée à l’Amphi 350 de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB) de l’Université de Yaoundé I. Sa thèse, intitulée « Devenir et qualité de vie de patients opérés pour malformations vasculaires et intracrâniennes à l’hôpital général de Yaoundé« , et supervisée par le Professeur Vincent de Paul Djientcheu, professeur titulaire en neurochirurgie, et le Dr Oumarou Haman Massouro, Maître-Assistant en neurochirurgie, a été reçue avec mention spéciale par le jury. L’événement a connu une couverture médiatique inhabituelle pour une soutenance de thèse. Des médias nationaux et internationaux ont relayé l’information, certains diffusant même des extraits de la soutenance et des interviews de la candidate et de sa famille. La chaîne Dash TV avait d’ailleurs déployé un dispositif des grands jours pour diffuser en live à la télé et sur Facebook, tout l’ensemble de la cérémonie de soutenance. Au delà de la soutenance et de la candidate qui à elle seule réunit plus de 4 millions de followers sur les réseaux sociaux et figure parmi les artistes les plus écoutés au Cameroun sur les plateformes de streaming, les médias avaient de quoi être enthousiastes : la cérémonie de soutenance était très courue, à la fois par les amis de la médecin-chanteuse, de son père DCC adjoint du cabinet civil, et de sa mère qui est pasteure évangélique : parmi les invités dans l’assistance, pas moins que Samuel Eto’o, très influent Président de la Fécafoot et légende du football, connu pour son étroite proximité avec Oswald Baboke. On pouvait y compter aussi des personnalités politiques, ministres de la république, dirigeants de sociétés publiques, comme Charles Ndongo, DG de la radio et de la télé nationales CRTV, mais aussi des artistes célèbres comme l’ivoirien KS Bloom et le producteur Tamsir, venus spécialement d’Abidjan. Le même parterre de personnalités influentes et célèbres s’est retrouvé le soir, pour les réjouissances.
Une médiatisation qui ne déplaît pas à tous.
Pour d’autres en revanche, cette médiatisation saluerait l’excellence académique et de reconnaître le mérite d’une jeune femme qui a brillamment mené ses études. La visibilité donnée à cet événement pourrait, selon eux, inspirer d’autres jeunes Camerounais à s’investir dans leurs études et à viser l’excellence. C’est ce que pense par exemple le médecin de formation, et entrepreneur, Claudel Noubissie. Des internautes ont également estimé que la médiatisation de la soutenance d’Indira, est normale, puisque tous ceux qui font des soutenances, connus ou pas, ont le droit d’amener vidéastes, photographes, pour capturer des souvenirs de ce moment. Sauf que là, il ne s’agit pas de n’importe qui.
Une médiatisation fortement critiquée
La médiatisation de cette soutenance, perçue comme indécente, a été vivement critiquée par une partie de l’opinion publique. Les détracteurs dénoncent avant tout une instrumentalisation politique de l’événement. La présence massive des médias et la mise en avant de la candidate, perçue comme « fille de ministre », seraient une tentative de glorifier la famille ministérielle et de détourner l’attention des problèmes réels auxquels est confronté le pays.
Des voix se sont élevées pour souligner le contraste entre la couverture médiatique de cette thèse et le silence entourant d’autres thèses de doctorat, pourtant tout aussi méritantes. Cette disparité est dès lors perçue comme une illustration de favoritisme et d’inégalité de traitement.
Une autre critique, et pas des moindres, bien au delà de la polémique sur la médiatisation, concerne le statut même de la thèse : bien qu’elle soit désormais appelée Docteur en médecine, certains universitaires soulignent que son doctorat correspond en grade académique au « Master Professionnel » selon la loi de 2023 sur l’enseignement supérieur. Pour obtenir un doctorat au sens académique, il faudrait en fait un Master 2 recherche et une inscription en thèse. Le professeur Aimé Bonny, cardiologue et universitaire, désormais exilé en Europe, dénonce Indira comme faisant partie des étudiants en médecine qui séchaient les cours : « comment aurait-elle pu suivre sa formation alors qu’elle est plus impliquée dans la musique? » se questionne-t-il dans une vidéo YouTube. Aimée Bonny a souvent pris la parole ces dernières années dans les télés camerounaises pour dénoncer le fait que le ministère des enseignements supérieurs continue de délivrer des diplômes à des apprenants qui pour la plupart ne suivraient pas les leçons régulièrement.
Enfin, la critique la plus virulente concerne la perception d’une « normalisation » des privilèges. La médiatisation de la soutenance d’une « fille de » est vue comme le symptôme d’un système où les connexions et le statut social priment souvent sur le mérite pur, renforçant le sentiment d’une élite intouchable et déconnectée des réalités de la majorité. Surtout dans un pays où la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté, et dans un contexte de montée d’adrénaline dans le débat public à l’approche de l’élection présidentielle, dans laquelle la candidature de Paul Biya, 43 ans de règne, 92 ans d’âge, fait débat.
Le 31 mai 2025, le Paris Saint-Germain a écrit une nouvelle page de son histoire, et celle du football européen, en remportant sa première Ligue des Champions face à l’Inter Milan sur un score fleuve de 5-0. Cette victoire n’est pas seulement un titre, elle est le fruit d’une performance dominante et se distingue par plusieurs statistiques remarquables.
Le Score : Un Écart Record
5 buts à 0 : Le score final est le plus large jamais enregistré dans une finale de Ligue des Champions (ou Coupe d’Europe). C’est une humiliation pour l’Inter Milan et une démonstration de force absolue pour le PSG. Depuis l’arrivée de QSI amené par Nasser Al Khelaifi en 2011, le Paris Saint-Germain a fait de la victoire en Ligue des Champions son Graal absolu. Plus qu’un simple trophée, cette compétition représente l’accomplissement d’une décennie d’investissements colossaux, de stratégies ambitieuses et de rêves pour le club de la capitale et ses supporters. Ce score fleuve rajoute clairement un parfum royal à cette victoire tant attendue.
Les Buteurs : La Jeunesse Flamboyante
La victoire a été marquée par la performance exceptionnelle de jeunes talents, des adolescents même :
Achraf Hakimi à la douzième minute : Le premier but, marquant le début de la déroute de l’Inter.
Désiré Doué à la vingtième et à la soixante-troisième minutes : Le jeune prodige de 19 ans a inscrit un doublé et a été désigné « Joueur du match ». Il est devenu le premier joueur à être impliqué dans trois buts en finale de Ligue des Champions (2 buts, 1 passe décisive) à un si jeune âge.
Khvicha Kvaratskhelia à la soixante treizième minute : A ajouté sa pierre à l’édifice, confirmant la puissance offensive parisienne.
Senny Mayulu à la quatre vingt-sixième : Le quatrième adolescent à marquer dans cette finale, entrant en jeu et marquant rapidement pour sceller le score record.
Les Statistiques Collectives : Une Domination Totale
Les chiffres du match reflètent une supériorité incontestable du PSG. Environ 60% de possession de balle pour le PSG contre 40% pour l’Inter. Une maîtrise du jeu évidente. Le PSG a tiré au goal 23 fois, pour 7 tirs cadrés et cinq buts, contre 8 tirs our l’Inter, dont deux seulement cadrés, et zéro but. Le PSG a effectué 485 passes réussies contre 299 pour l’Inter, avec une précision de passe de 88% contre 81%. Le PSG a eu 19 passes clés (amenant à une frappe) contre 6 seulement pour l’Inter, 20 tirs dans la surface adverse contre 6 pour l’Inter. Et comme d’habitude, celui qui subit le match court toujours plus pour peu de résultats : l’Inter a parcouru plus de kilomètres (111.7 km) que le PSG (104.4 km), ce qui peut suggérer une course après le ballon face à une équipe parisienne qui gérait mieux sa possession. Cela se vérifie aussi dans les pénalités, avec 5 cartons jaunes pour l’Inter contre 1 seul pour le PSG.
Le PSG remporte ainsi avec la manière son premier trophée de ligue des champions UEFA, deuxième club français après l’Olympique de Marseille en 1993, 24ème club à soulever le titre depuis la création du tournoi.