Depuis qu’il est possible à partir du Cameroun de s’abonner et de regarder des contenus sur la première plateforme mondiale de streaming de vidéos à la demande, les abonnés basés au Cameroun ne pouvaient regarder que des films, séries, émissions et documentaires produits par des cinéastes des autres pays, notamment américains. Mais ces dernières années, le contenu africain a fait son arrivée sur Netflix, avec en premier les films d’Afrique du Sud, du Nigeria, où le géant américain fait même déjà de la création originale. Sage stratégie pour séduire un marché considéré comme celui de l’avenir, avec une population très jeune, pleine de rêves et d’envie de consommer. Netflix ne divulgue pas son nombre d’abonnés sur le continent. Tout au plus sait-on qu’il y a 47,3 millions de comptes sur la zone Europe, Afrique, Moyen-Orient. Mais selon une étude du cabinet américain Digital TV Research, le marché africain a de quoi attirer les convoitises : les revenus issus de la vidéo à la demande devraient y être multipliés par six d’ici 2025, et Netflix devrait s’octroyer la plus grosse augmentation d’abonnés, avec à terme 5 millions de clients. L’enjeu pour la plateforme américaine, c’est de s’adapter aux habitudes des Africains. « Les abonnés vont surtout regarder Netflix sur leur téléphone. On s’attend donc à voir aussi se développer davantage des moyens de paiement plus adaptés, comme le paiement mobile » estime Fitch Solutions, agence d’études médias basée en Afrique du Sud. Le coût élevé des données mobiles restera aussi un défi, et l’entreprise américaine a pour cela déjà commencé à travailler avec des opérateurs télécoms ou d’autres diffuseurs locaux, pour rendre ses contenus plus accessibles.
Therapy, le premier film Camerounais sur Netflix
To save their marriage, they decide to consult an unconventional therapist. Will it help though? Therapy is now streaming pic.twitter.com/dRF3j3MzmZ
Début Mars, Netflix avait fait savoir dans le prolongement de cette politique, avoir acquis les droits pour la diffusion de deux films déjà acclamés par le public Camerounais et africain : Therapy, produit par Antoine Sakah et Ermelinde Simo Sakah Jing (SAM’s Production), réalisé par Arnurin Nwunembom et Musing Derrick, et The Fisherman’s Diary, produit par Kang Quintus (Kang Quintus Films) et réalisé par Enah Johnscott. Et le vendredi 26 Mars, Therapy a fait son entrée sur la plateforme, devenant ainsi le tout premier contenu made in Cameroon à débarquer sur Netflix. Le film met en scène les tensions au sein d’un couple qui est au bord de la dépression. On y retrouve les célèbres acteurs camerounais Alenne Meget, Syndy Emade, Ermelinde Simo Sakah elle-même, et Lucie Memba Bos, mais également les stars Nollywood Richard Mofe Damijo et Iretiola Doyle.
In a village where educating a girl child is taboo, young Ekah is determined to go to school. The Fisherman's Diary is now streaming. pic.twitter.com/4yUv5IctJo
Inspiré de l’histoire de la jeune militante Pakistanaise Malala Yousafzai, The Fisherman’s Diary raconte la triste histoire d’une petite fille dans un village où la scolarisation des filles demeure un tabou. Aux côtés de Faith Fidel qui occupe le rôle principal, on retrouve aussi Godwill Neba, Laura Onyama, Cosson Chinepoh, Kang Quintus, Damarise Ndamo, le célèbre acteur de Nollywood Ramsey Nouah, et même la pop star camerounaise Daphne. Le film a déjà eu des dizaines de nominations et awards dans le monde, dont la prestigieuse présélection aux Oscars en 2021. The Fisherman’s Diary a rejoint le catalogue Netflix ce 4 avril 2021, avec la particularité d’être directement worldwide. En clair, les abonnés de la plateforme sur toute la planète y ont accès depuis ce dimanche.
Films distribués par la société nigériane Film One Entertainment
Si vous scrutez les différents visuels de communication autour de la diffusion de Therapy et The Fisherman’s Diary sur Netflix, vous verrez au bas de ces affiches la mention « Distributed by Film One Entertainment« . Une société de production et de distribution basée à Lagos, et qui a déjà beaucoup réalisé à Nollywood et même dans l’industrie cinématographique et de la création de contenu sur le continent. Elle a déjà produit des films importants comme The Wedding Party, construit des salles de cinéma ultra modernes au Nigéria, et surtout, a signé récemment des accords importants avec des grandes firmes américaines (Disney, Netflix…) pour la distribution exclusive de leurs contenus dans des territoires africains spécifiques, et la distribution des contenus nigérians et africains sur les plateformes de ces géants américains. C’est dans le cadre de ce type de partenariat que les deux films Therapy et The Fisherman’s Diary, qui contiennent tous les deux des acteurs de Nollywood dans leurs castings, arrivent sur Netflix, la plus grande plateforme au monde de streaming de vidéos à la demande. Vivement que la liste s’allonge.
Netflix, leader mondial de la VOD
Si les Camerounais saluent avec enthousiasme l’arrivée sur cette plateforme des premiers contenus Camerounais, ce n’est pas pour rien. Netflix est une entreprise multinationale américaine créée à Scotts Valley en 1997 par Reed Hastings et Marc Randolph appartenant au secteur d’activité des industries créatives et spécialisée dans la distribution et l’exploitation d’œuvres cinématographiques et télévisuelles par le biais d’une plateforme dédiée. Son siège social se situe à Los Gatos en Californie. Initialement, l’entreprise était uniquement présente dans le secteur de l’exploitation commerciale par la fourniture d’un service en ligne de location et d’achat de DVD livrés à domicile puis a proposé la location moyennant un abonnement mensuel. Son service de vidéo à la demande par abonnement commence en 2007. Depuis, l’entreprise s’est lancée dans la distribution d’un grand nombre de films et de séries télévisées à laquelle elle consacre des investissements de plus en plus importants, ce qui lui donne un statut intéressant à mi-chemin entre Hollywood et la Silicon Valley. Actuellement, l’abonnement mensuel pour regarder des contenus au format standard HD de 1080p, coûte 9,99 dollars, 5 600 FCFA environ.
Alors, vos avis sur ces deux magnifiques longs métrages camerounais?
En 2024, elle sortait son EP « Unstoppable », un premier projet qui portait l’énergie qui l’accompagne depuis le début : la détermination d’une jeune fille camerounaise que la musique passionne depuis toute petite. Depuis son engagement sous le label Afrobit Productions en 2020 aux côtés d’artistes comme son collègue Martins, Sabrina Wamba connue sous le nom d’artiste Sabrina Love, a bien évolué. Entre autres, nomination aux Canal2’or, prestation aux Trace Awards, performance au programme Global Spin de la Recording Academy (Grammy Awards), networking international, allant au contact d’artistes comme Tems, collaborations nationales avec Kocee, Stanley Enow, et même un featuring avec D Smoke, rappeur américain vainqueur du télécrochet Rythm & Flow, inspiration américaine de La Nouvelle Ecole. En septembre 2025 est sorti son nouvel album « Freely » qui symbolise une nouvelle étape dans la carrière de celle qui est déterminée à exporter la musique camerounaise sur la scène mondiale. Dans ce sujet vidéo, elle a répondu à nos questions en marge de l’une des soirées d’écoute du projet, à Douala – son label en a organisé également à Yaoundé, Johannesbourg, Lagos aussi.
Le 22 septembre 2025, au Théâtre du Châtelet à Paris, le footballeur français d’origines sénégalaise et mauritanienne, Ousmane Dembélé a remporté pour la première fois de sa carrière le Ballon d’Or hommes, devenant le sixième joueur français à recevoir ce prestigieux trophée, le premier depuis Karim Benzema en 2022. Il est arrivé devant l’espagnol Lamine Yamal et le portugais Vitor Ferreira « Vitinha ». La catégorie féminine du Ballon d’or a été remportée par Aitana Bonmatí qui poursuit son règne. La milieu de terrain du FC Barcelone et de la sélection espagnole remporte son troisième Ballon d’Or consécutif.
C’est une saison tout simplement monumentale qui permet à Dembele de décrocher cette distinction. Avec le Paris Saint-Germain, Dembélé a non seulement remporté la Ligue 1 et la Coupe de France, mais il a surtout joué un rôle clé dans la première victoire de l’histoire du club en UEFA Champions League. Il termine devant l’espagnol Lamine Yamal, et le portugais Vitor Ferreira « Vitinha », respectivement deuxième et troisième. Lors de cette saison 2024-2025, Dembélé a inscrit 37 buts et délivré 15 passes décisives toutes compétitions confondues. Sous la direction de Luis Enrique, qui lui a donné une liberté tactique et un rôle central dans l’attaque, Dembélé a su transformer ses qualités naturelles en une efficacité redoutable.
Le récit d’une renaissance
Le chemin vers ce trophée n’a pas toujours été linéaire pour Dembélé. Les blessures, les doutes, les attentes parfois trop grandes : au FC Barcelone, il a souvent été admiré pour son talent brut, mais critiqué pour son irrégularité. Depuis son arrivée à Paris en 2023, il a lentement reconstruit sa confiance, sa condition physique, et son rôle dans l’équipe. Une équipe qui a aussi beaucoup gagné au bout de sa formidable saison : Trophée Yashin (meilleur gardien) : Gianluigi Donnarumma (PSG), Trophée Johan Cruyff (entraîneur de l’année) : Luis Enrique (PSG), Club de l’année : Paris Saint-Germain chez les hommes.
Une victoire pleine de symboles
Cette distinction incarne un message d’espoir : celui qu’un joueur peut, malgré les obstacles, les blessures, les périodes de doute, revenir au sommet. Et pas seulement revenir, mais s’imposer comme le meilleur de tous. Dembele Ballon d’Or renforce le prestige du PSG sur la scène européenne, montrant que le club peut non seulement attirer les grandes stars, mais aussi les transformer en légendes. D’origines mauritanienne et sénégalaise, Ousmane Dembele est, après George Weah, le deuxième footballeur noir à remporter le précieux prix. En 1995, George Weah écrivait une grande page d’histoire. L’attaquant du Paris Saint-Germain – oui le PSG ! – puis du Milan AC, décroche le Ballon d’Or après une saison éblouissante. Au-delà de son talent, c’est son parcours atypique qui frappe : originaire d’un Liberia alors en proie à la guerre civile, il devient le premier – et jusqu’ici le seul – Africain à recevoir la plus prestigieuse distinction individuelle du football. Pendant longtemps, des footballeurs noirs comme Samuel Eto’o ou récemment Sadio Mané avaient été proches du sacre, mais jamais récompensés. A la fin de la cérémonie, dans une vidéo devenue virale sur la toile, la mère d’Ousmane Dembele a célébré le trophée de son fils comme une victoire de l’Afrique.
La rappeuse « King Nasty », nom d’artiste de Brenda Biya, fille du Président de la République Camerounais, candidat pour un huitième mandat à presque 93 ans, s’est lâchée une fois de plus dans une énième vidéo sur ses réseaux sociaux. La fille de Paul Biya et Chantal Biya qui a régulièrement fait des sorties sur les réseaux sociaux pour dévoiler des tranches de la vie privée de la famille présidentielle et son entourage, monte d’un cran : elle renie sa famille, révèle que le Directeur de cabinet Civil lui aurait dit qu’elle va mourir d’overdose de drogue, et qu’à l’occasion de l’élection présidentielle à venir, elle ne votera pas pour son père qui dit-elle, « fait souffrir toute une nation depuis des années ». Voici la transcription intégrale de ses propos tenus dans ces récentes séquences vidéos.
« Je sais, parfois… c’est assez…
parfois, c’est fatigant.
Parfois, ça ne sert même plus à rien de se débattre ou de se battre pour quoi que ce soit.
Je viens d’appeler un oncle que je considérais, quelqu’un que j’ai toujours considéré dans ma vie, dans le sens où il a toujours été correct envers moi. Certes, je ne croyais pas que c’était la famille ou qu’il m’aimait trop, mais il a toujours été correct envers moi.
Je viens d’appeler le directeur de cabinet au téléphone, et vous savez c’est quoi la dernière chose qu’il m’a dite ?
« Tu vas overdoser et tu vas mourir. »
Donc moi, je suis ici dans ma chambre, je suis ici en Suisse en train de me demander 40 000 choses. Je suis en train de me demander : qui est derrière ça ? Qui essaie de me tuer ? Pourquoi on veut absolument que je meure d’une overdose ? Pourquoi on me refuse de tout ?
Pourquoi chaque fois que je demande, je dis : « Je suis suicidaire, je ne suis pas bien ici, je ne veux pas être ici », pourquoi on ne m’écoute pas ?
La chose la plus difficile, ce n’est pas de se rendre compte que tout le monde veut ta mort, c’est de se rendre compte qu’il n’y a même plus de famille. Il n’y a plus d’amis, il n’y a rien de tout ça. Littéralement, tout mon entourage veut ma mort et veut que je meure d’une overdose. J’ai entendu le directeur de cabinet dire audiblement au téléphone : « Tu vas ovedoser et tu vas mourir. » Et ça, c’est parce que j’ai été sacrifiée par ces gens. Donc tous les jours, ils m’ont sacrifiée. Ils veulent que je meure, ils me mettent dans la souffrance, et moi je suis censée fermer ma gueule.
Non.
Voilà, moi ce que je vais dire. Je ne sais pas qui ça va intéresser, au bout d’un moment je n’ai plus rien à foutre.
Moi, je coupe les ponts avec tout ça. Je suis désolée si vous voulez me juger, il n’y a pas de problème. Je coupe les ponts avec mes parents parce qu’ils m’ont toute ma vie, ils m’ont fait du mal et maintenant je me rends compte qu’ils veulent me tuer.
Je coupe les ponts avec mes parents. Dorénavant, je ne suis plus de la famille.
L’argent que vous utilisiez pour me contrôler, je ne prendrai plus un seul sou, Maman, papa, venant de vous.
Vous n’avez aucune idée de tout le mal qu’ils m’ont fait. Tout le mal que ces gens m’ont fait et continuent de me faire.
Donc pour la campagne, vous voulez vraiment savoir qui je vais voter ?
Je ne voterai pas pour Paul Biya.
Et si j’ai un jour, fait du mal ou été une mauvaise personne envers les Camerounais ou envers qui que ce soit, j’en suis désolée. Et je suis vraiment désolée que c’est ma chair, mon sang, ou la personne qui est censée être mon père, qui fait souffrir toute une nation depuis des années. Malheureusement, il fait aussi souffrir les membres de sa famille.
Malheureusement, moi aujourd’hui, je n’ai plus de famille. Vous voulez tant que je meure, vous voulez tant que je meure d’une overdose. Ne m’appelez plus et je ne prendrai plus un sou de vous, pas un centime. Et dès que je peux, je prends mes clics et mes claques et je déménage.
Et je ne posterai plus sur les réseaux parce que je dois me reconstruire. En gros, les gens, c’est mes parents qui veulent que je meure d’une overdose, c’est mes parents qui veulent ma mort. Ne votez pas Paul Biya, pas par rapport à moi, mais parce que il a fait souffrir assez de gens. C’est tout. J’espère vraiment que il y aura un autre président. Et je ne retirerai pas cette vidéo. »
Nous avons recueilli cette vidéo qu’elle a postée sur son Tiktok, et nous l’avons republiée sur notre chaîne YouTube.